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Madame l’Échevine des Sports,

Les sports de mototout-terrain et la quiétude des riverains situés en bordure des terrains non-officiels entrent souvent en confrontation. En effet, il n’y a pas de terrain pour pratiquer ce sport motocycliste et, partant, certain(e)s roulent n’importe où, ce qui dérangent les riverains de ces zones où la pratique sportive n’est pas encadrée.

Tout d’abord, rappelons les différents types de moto tout terrain qui existent : 

  1. Le trial est une discipline sportive à moto qui consiste à franchir des obstacles naturels ou artificiels sur une zone d’une centaine de m2. La notion de vitesse n’intervient pas, seul un temps limite est imposé. En compétition, ce sport se pratique du printemps à l’automne en extérieur (« outdoor ») et, plus rarement et uniquement pour les meilleurs pilotes, en hiver à l’intérieur (« indoor »).
  1. Le cross consiste en une course de vitesse sur un circuit tout-terrain accidenté. Le circuit giratoire est de ± 2km.
  1. L’enduro est une pratique identique au rallye voiture, qui consiste en une épreuve se composant d’un parcours à réaliser dans un temps imparti, généralement sur des chemins ouverts à la circulation et appelés « liaisons », et de secteurs chronométrés appelés « spéciales ». Cela se pratique avec des motos homologuées pour rouler sur la route.

Pour les trialistes, le club de Mons est le Royal Mons Auto Moto Club (RMAMC) – célèbre pour l’organisation de Tanks in Town –, présidé par Charles-Olivier Descamps, qui gère le terril de Ciply et qui autorise ses membres à y rouler le samedi de 10h à 19h. Hors de cette période, les trialistes doivent donc se rendre sur les terrains de Bilstain, Genk ou aller en France.

Nous le savons la situation du terril de Ciply, occupé par le RMAMC depuis plus de 70 ans, a fait l’objet de tractations il y a plusieurs années. Le sujet avait été apporté au conseil communal par mon collègue Florent Dufrane (MeM) et s’est conclu par la délivrance d’un permis par la Région wallonne qui a fortement apaisé la situation (article La Province, 28 février 2020, Ciply : débroussaillage au terril pour créer une nouvelle entrée).

Les cross(wo)men sont également encadrés par le RMAMC. Il n’y a pas de terrain permanent sur Mons. Une fois par an, au Bois brûlé à Ghlin, est organisée l’Endurance Internationale du Doudou, compétition de cross. Les seuls endroits pour s’entraîner sont soit en France, soit à Comines, Hélécine, Genk, ou encore, Lommel. Donc pour les Montois(es), il faut au minimum rouler 100km pour pratiquer son sport.

Les enduristes, quant à eux, roulent dans les chemins de terre, le long des autoroutes, et sur les terrils de la région. 

Il existe d’autres club dans la région qui sont également affiliés à la Fédération Motocycliste Belge (FMB) mais ils ne disposent d’aucun terrain.

Depuis plusieurs années, un problème est apparu : il n’y a pas de terrain pour pratiquer ce sport motocycliste et, partant, certain(e)s roulent n’importe où… ce qui gênent les riverains des 19 communes du Grand Mons.

Partant,

Il est impératif de trouver un point d’équilibre entre la liberté de pratiquer un sport et la quiétude des riverains.

Serait-il possible de connaître quelle position le Collège tient sur ce dossier des sports motocyclistes ?

Une solution serait d’avoir un complexe comme Genk (terrain de trial/motocross/karting) au milieu d’un grand bois pour ne pas déranger avec les nuisances sonores et prévoir un terrain pour les enduristes comme à Bilstain, par exemple. Une telle solution est-elle envisagée par l’Échevinat des Sports ou l’ASBL para-communale Mons Sports ?

Quelles dispositions prend le Collège, en concertation avec le RMAMC et les autres clubs de la région, afin de gérer cette problématique et réduire les nuisances auprès des riverains ? Que souhaitez-vous mettre en place afin d’éviter que la pratique non-encadrée se déplace ?

La presse en parle !

La Province