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À Ghlin, il existe des doublons concernant les noms de rue : rue et résidence Milfort, rue et clos des Puits, sentier, rue et résidence Moncoureur, mais aussi rue et résidence Le Festinoy. Le conseiller communal Guillaume Soupart (Mons en Mieux) souhaite mettre fin à ces doublons odonymiques et s’appuie sur l’aide d’historiens locaux afin de trouver des noms adéquats.

« On peut comprendre la logique inhérente à la dénomination actuelle. Les rues mènent aux résidences portant le même nom. Mais, cela engendre de nombreux problèmes notamment pour les services de la poste, les plateformes de livraison à domicile (repas, colis, etc.), les fournisseurs de mazout de chauffage ou les prestataires de services, mais aussi et surtout, les services de secours tels que les ambulanciers, les policiers ou les pompiers. » pointe Guillaume Soupart. « Certaines boîtes aux lettres affichent même des précisions sur leur adresse exacte, ce qui prouve les difficultés vécues au jour le jour. »

Le jeune ghlinois a donc décidé de lancer une concertation avec les premières personnes concernées via un toute-boîte et un formulaire en ligne. Il aimerait proposer au conseil communal de janvier ces changements de nom pour les rues du Festinoy et de Milfort. Pourquoi ces rues ? « Il faut un début à toute démarche et cela prend du temps avec la Commission Royale de Toponymie de Belgique. Aussi, les rues comptent moins d’habitants que les résidences ».

Afin de trouver des noms bien de chez nous, Guillaume Soupart a contacté les historiens locaux, Marie-France Debacker et Michel Wautelet – qui viennent de publier un ouvrage avec Mon’s Livre sur les commerces d’antan de Ghlin – qui lui ont proposé de renommer la « rue de Milfort » en « rue François Vinchant » qu’ils présentent brièvement de la sorte : « François Vinchant (1580-1635). Les Vinchant étaient seigneurs de Milfort et habitaient le château de la Motte, actuellement de Milfort. Écuyer, seigneur de Meuseken, prêtre séculier, protonotaire apostolique, il est surtout connu comme historien et chroniqueur hainuyer. Après ses humanités, il étudia les sciences ecclésiastiques et la philosophie à l’université catholique de Louvain. Il fut ordonné prêtre. Il est connu pour ses Annales du Hainaut, considérées comme l’une des pièces maîtresses de l’histoire du Hainaut au Moyen Age. François Vinchant est décédé à Mons ‘de contagion’. »

Ils proposent de renommer la « rue du Festinoy » en « rue Alphonse Lambilliotte » : « Alphonse Lambilliotte (1867-1942), au départ instituteur, est nommé professeur à l’École des Mines et à l’Institut industriel de Mons (Warocqué). Il est le fondateur de la section montoise des « Amitiés françaises » en 1910 et en restera le président jusqu’à son décès. Avec son épouse, il accueille, en sa demeure du Festinoy, de nombreux conférenciers prestigieux, de 1910 jusqu’à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Alphonse Lambilliotte est aussi conférencier. Ainsi, à la Section Études du Cercle des Jeunes Gens de Ghlin, il donne quelques conférences. À Ghlin, Alphonse Lambilliotte est conseiller communal, sous le maïorat de Charles Bourgeois. En 1934, il est membre du Comité Mémorial Léonard Simonon, qui organise le cinquantenaire de l’Institut pour Aveugles de Ghlin. Une stèle à la mémoire de Lambilliote (qui a été volée) a été érigée dans le parc du Wauxhall à Mons. »

La presse en parle !

La Province