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Installée à Ghlin, l’entreprise de transport et de logistique SANDERMANS souhaite s’agrandir et, pour ce faire, a déposé auprès de la Ville de Mons une demande de permis unique pour la construction d’un hall de stockage qui devrait contenir 2.000 tonnes de peroxydes – et 1.000 tonnes de carton et différents types de pesticides. À l’heure actuelle, l’entreprise dispose de 12.000 m2 de superficie de stockage et emploie une cinquantaine de travailleurs.

Dans le cadre de cette demande de permis unique, la Ville doit rendre un avis préalable. Nous comprenons que le Collège doive rendre son avis dans les règles de l’art et qu’il leur est impossible de prendre une décision sans avoir analysé le dossier en profondeur. Le dossier partira entre les mains des fonctionnaires technique et délégué de la Région wallonne qui remettront à leur tour un avis. In fine, la Ville de Mons aura le dernier mot dans ce dossier.

La présence de peroxydes organiques peut créer de graves dangers d’incendie et d’explosion. Selon la Directive 2012/18/UE alias « Directive Seveso III » et la Convention d’Helsinki relative aux conséquences transfrontalières qui ont été transposées en droit belge par l’accord de coopération du 16 février 2016, un tel stockage engendre un classement Seveso « seuil haut ».

L’enquête publique s’est clôturée le 17 octobre. À très juste titre, les riverains inquiets ont envoyé plus de 300 réclamations. Une pétition a également était organisée en ligne et compte près de 800 signatures.

L’entreprise est située au beau milieu des habitations entre la Rue de Douvrain et la Rue de Baudour. Cette proximité est un des éléments décisifs de notre prise de position.

À Mons en Mieux, nous avons à cœur de développer le potentiel économique de notre région qui en a bien besoin. L’entreprise mise sur la création d’une dizaine d’emplois. Mais cela ne peut se faire à n’importe quel prix. Le bien-être des citoyens et la sécurité de ceux-ci constituent également deux de nos priorités. Il est impératif de concilier développement économique, quiétude des riverains et impact environnemental. Qui plus est, les entreprises avoisinantes – avec en tête, VESUVIUS et le pépiniériste MAINIL – ne sont également pas rassurées et arguent qu’elles pourraient revoir leur stratégie de développement ce qui est également important à prendre en compte.

Toutefois, nous pouvons regretter que l’implantation de cette entreprise en milieu urbain ait été opérée sans avoir prévu les perspectives de développement futur. Le passé est ce qu’il est. Il est maintenant important de trouver une solution adaptée pour l’entreprise SANDERMANS. On ne peut simplement rejeter leur demande sans apporter une autre voie. Cette entreprise doit pouvoir se développer, créer de l’emploi dans notre région et surtout, se maintenir de manière concurrentielle dans son secteur d’activité, à moyen ou à long terme, afin de préserver l’emploi qu’elle procure toujours. Nous appelons de nos voeux un travail de manière concertée entre la Ville de Mons et notre intercommunale de développement économique, l’IDEA, afin d’apporter une solution à SANDERMANS.

Partant, dépassons les clivages politiques dans ce dossier et refusons que des produits dangereux soient stockés au sein de notre population. Associons tous les différents groupes politiques qui siègent au conseil communal pour un Mons… en Mieux !

Pour le groupe Mons en Mieux !,

Guillaume SOUPART