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Le festival Guerrières !, organisé en mars par Mons Arts de la Scène (MARS), revendique « une programmation exclusivement féminine. Il prend à bras-le-corps ces questions essentielles que sont l’équité, la représentativité, la diversité et la question des privilèges. » Outre des spectacles, l’événement propose des expositions, des rencontres et des ateliers sur ces thématiques.

Parmi ceux-ci, deux séances de yoga « réparateur et décolonial pour revenir à soi ». Si la seconde séance est ouverte à toutes et tous, la première est réservée aux femmes et hommes non-blancs. Les horaires sont bien spécifiés dans le programme du festival.

La démarche fait bondir Mons en Mieux ! (MeM) : « Il est hors de question que de l’argent public serve à financer une activité discriminante. Le wokisme est un fléau pour la construction du vivre ensemble. Je ne suis pas certain que les Montoises et Montois acceptent que leur argent finance ce type d’atelier », réagit son président, Georges-Louis Bouchez.

Ce vendredi, le groupe politique montois a donc interpellé le conseil d’administration de MARS par mail : « Nous demandons deux choses au C.A. La première est que les séances de yoga décolonial prévues la semaine prochaine soient ouvertes à toutes et tous. Nous demanderons ensuite d’avoir une ligne de conduite claire par rapport aux événements en non-mixité qui arriveraient à l’avenir », indique GuillaumeSoupart, l’un des deux représentants de MeM au C.A. de MARS.

S’il s’oppose à cette activité en particulier, le groupe MeM précise qu’il « défend toujours une liberté artistique la plus totale. Il est normal que les artistes puissent s’exprimer comme ils l’entendent, critiquer, caricaturer, faire bouger les lignes. C’est aussi une bonne chose que le secteur culturel puisse faire des focus sur des thèmes de société comme les droits des femmes, l’environnement, le capitalisme, le passé minier de la région ou la (dé)colonisation comme l’exposition au MMM sur le sujet. Mais ici, nous sommes opposés à des séances réservées aux personnes non-blanches. Nous estimons que ce n’est pas comme ça qu’on construit le vivre ensemble, en enfermant les gens dans des cases. Nous sommes profondément investis dans la lutte contre les discriminations et la défense de l’universalisme. Ce n’est pas en séparant les individus que nous y arriverons. »

Mons en Mieux ! demande donc un débat sur le sujet lors du prochain conseil d’administration de l’institution.

Une réponse a été envoyée aux représentants de MeM. « Nous avons apprécié la démarche constructive et argumentée de la réponse. Nous estimons qu’il reste utile d’avoir une ligne directrice en la matière prise en C.A. », commente simplement Guillaume Soupart.

La presse en parle !

La Province